mont saint michel

    L’histoire du Mont Saint-Michel

     

    Vous avez déjà surement entendu parler du Mont Saint Michel, ce gigantesque rocher en Normandie, entouré d’eau et doté d’une magnifique abbaye, mais connaissez vous vraiment son histoire ? Est-il breton ou normand ? On vous a confectionné ce petit article pour vous raconter son histoire à travers les siècles…

     

    Les origines

    La longue histoire du Mont Saint-Michel commence en 708, lorsque l’évêque Aubert fait élever sur le Mont-Tombe (le 1er nom du Mont Saint-Michel) un premier sanctuaire en l’honneur de l’Archange. En 966, une communauté de Bénédictins s’établit et fait construire une première église à la demande du Duc de Normandie, Richard Ier. À la même époque, un bourg commence à se développer en contrebas pour accueillir les premiers pèlerins.

    À l’origine de l’essor du nouveau monastère, ces moines, sous l’autorité de l’abbé, respectent la règle de saint Benoît. Très vite, l’abbaye devient un lieu de pèlerinage majeur de l’Occident chrétien mais aussi un des centres de la culture médiévale où furent produits, conservés et étudiés un grand nombre de manuscrits. Le Mont St Michel prit le surnom de « Cité des livres ». Tout à la fois carrefour politique et intellectuel, l’abbaye fut au fil des siècles visitée par un grand nombre de pèlerins, dont plusieurs rois de France et d’Angleterre.

     

    Les prouesses de constructions

    Les pèlerins étant de plus en plus nombreux, l’église d’origine devient trop petite pour les accueillir. Les bâtisseurs du XIe siècle accomplissent alors une véritable prouesse architecturale : ils édifient quatre cryptes tout autour de la pointe du rocher, puis bâtissent sur ces dernières une grande église abbatiale. Au XIIIe siècle, une donation du roi de France Philippe Auguste à la suite de la conquête de la Normandie permet d’entreprendre l’ensemble gothique de la Merveille. Celui-ci est formé par deux bâtiments de trois étages, couronnés par le cloître et le réfectoire des moines.

     

    Le Mont durant la guerre de Cent Ans

    À partir du XIVe siècle, les conflits successifs de la guerre de Cent Ans, opposant France et Angleterre, imposent l’édification de nouvelles puissantes fortifications. Le Mont, défendu par quelques chevaliers fidèles au roi de France et protégé par une muraille flanquée de plusieurs tours de défense, parvient à résister aux assauts de l’armée anglaise pendant près de 30 ans. Pendant le siège anglais, le chœur roman de l’église abbatiale s’écroule. Il est remplacé à la fin de la guerre par l’actuel chœur gothique flamboyant. L’îlot de Tombelaine, situé à 3 km, devenu une place forte anglaise, conserve encore aujourd’hui des ruines de cette époque. L’îlot de Tombelaine, situé à 3 km, devenu une place forte anglaise, conserve encore aujourd’hui des ruines de cette époque.

     

    Le Mont, une prison

    Suite à la Révolution française, les moines doivent abandonner l’abbaye, qui devient une prison d’État. Jusqu’en 1863, 14 000 prisonniers passent dans cette « Bastille des Mers », où marées et sables mouvants rendent impossible toute évasion. Les familles des prisonniers remplacent alors les pèlerins qui fréquentaient jadis les ruelles du village.

     

    La Belle Époque et l’essor du tourisme

    En 1863, suite aux demandes des écrivains et artistes romantiques, la prison ferme. L’année suivante, le Service des Monuments Historiques restaure l’édifice et l’ouvre au public. Pour acheminer les touristes, de plus en plus nombreux, une digue-route est construite en 1879. Le Mont Saint-Michel perd ainsi son caractère maritime, qu’il ne retrouvera que grâce aux récents travaux. Entre 1901 et 1938, un tramway à vapeur relie la ville de Pontorson au Mont. En cette même période, plusieurs bâtiments anciens du village, peu entretenus, tombent en ruine. Ils sont remplacés par de nouvelles constructions en style néo normand et néo-gothique. Entre 1928 et 1938, la plupart de ces pastiches architecturaux sont détruits pour rendre au village son aspect historique.

     

    Le Mont depuis la Seconde Guerre Mondiale

    Le site est miraculeusement épargné lors de la Seconde Guerre mondiale. Les Allemands l’occuperont tout de même entre 1940 et 1944.
    1966 marque le millénaire de la fondation de l’abbaye et le retour d’une communauté religieuse. Les frères et sœurs des Fraternités Monastiques de Jérusalem assurent depuis 2001 une présence spirituelle permanente, et accueillent pèlerins et visiteurs du monde entier.
    En 1979, l’UNESCO inscrit le Mont Saint-Michel et sa baie à la liste du Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO. On vient pour visiter l’abbaye, mais aussi pour profiter des échoppes et surtout des restaurants de l’île. Ainsi, l’auberge de la Mère Poulard est une véritable institution qui est connue et réputée dans le monde entier.

     

    L’accès au Mont

    Pour faciliter l’accès par les pèlerins, une digue route a été créée en 1879. Le projet est maintenant sévèrement remis en question en raison de l’ensablement qu’il provoque. Résultat, la mer a arrêté d’emporter le sable au loin. Petit à petit, la commune s’est retrouvée complètement ensablée. Depuis 1880, le lieu n’est donc plus une île : l’eau ne l’encercle plus totalement et la faune et la flore maritimes sont menacées. Au début du 20e siècle, un énorme parking a été construit au pied du Mont Saint Michel, ce qui a dégradé le paysage, les voitures ont pollué les environs du site. Mais en 1983 vit naître le projet de restauration du caractère maritime de l’île. Le parking fut enlevé, et on construisit un accès sur pilotis qui permet à l’eau de la Manche de circuler librement. L’ancienne route est quant à elle détruite progressivement.
    La construction  de ce pont s’est terminée en 2014-2015. Il permet aux navettes situées au parking à 2.5kms de traverser, tout en laissant l’eau couler en dessous.

     


    LE SAVIEZ VOUS ?

    La ville de Dol de Bretagne est liée au Mont Saint-Michel…

    Peut-être avez-vous remarqué qu’une des tours principales (la tour Nord) de cette belle Cathédrale St Samson, demeure inachevée? Une légende explique la raison de son état actuel… Libre à vous d’y croire ou non!

    Il est dit que la tour fut détruite par le diable (le dragon qui combattit l’Archange Michael), alors qu’il était situé au sommet du Mont Dol! Un jour, il vit son ennemi St Samson bâtir une nouvelle Cathédrale; pris d’un soudain accès de colère, il prit une pierre et voulu la lancer sur la nouvelle bâtisse. Il a manqué de peu sa trajectoire, et n’a fait que détruire le haut de la Tour Nord. La pierre est venue se poser quelques kilomètres plus loin, et qui est aujourd’hui connue sous le nom de « Menhir du Champ Dolent »!

    Il s’agit ici d’une légende comme vous pouvez vous en douter 😀

    Si vous passez dans le coin pour visiter la cathédrale, n’hésitez à vous arrêter nous voir à Edd Hostel 🙂

     

    Plus d’informations sur le Mont Saint-Michel ici

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